Une histoire de piano

Mon père jouait du piano quotidiennement pour son plaisir et pour animer des soirées avec ses amis. Je baignais ainsi dans la musique jour et nuit dans le classique et le jazz.

A l’âge de 7 ans mon prof de piano, Mister Cervasnki, d’origine Tchèque, m’enseigna le piano classique avec une rigueur venue tout droit des pays de l’est… sa baguette n’était pas magique mais en bois bien dur !

Quand je jouais une note fausse, boum la baguette me tombait dessus pour bien me faire comprendre que seule la manière forte permet d’apprendre…

Ceci dit il m’avait annoncé que je pouvais suivre une formation plus poussée et devenir concertiste à la condition de bosser 8 heures par jour.
J’ai essayé le concerto en la majeur de Mozart mais le 3^ème mouvement était vraiment trop difficile.
Dommage car devenir concertiste aurait pu être fun, du moins les premières années.

7 ans après je partis pour Haïti où j’arrêtais la formation classique mais la poursuivis en autodidacte en mode jazz & pop.
Je rencontrais des amis vénézuéliens qui m’initièrent au rock avec comme tout premier répertoire celui d’ Elton John et des Beatles.
La fièvre du rock débuta ainsi… Good bye yellow brick road et Back to USSR furent mes premières mélodies au piano…

A 18 ans j’arrivais en Suisse après le Bac et commençais à découvrir tout ce que les années 70 avaient produits de mieux : Genesis, Yes, Stones puis début des années 80 U2, Cure, Clash, Police et tous les autres.

Des copains de fac me proposèrent alors d’intégrer un groupe de New Wave puis un autre copain son groupe de rock théâtral inspiré d’Utopia et Tod Rungren.
Les synthés prenaient une place importante dans les compositions et j’achetais mon premier Mini Moog, une bête de 12kg au son si particulier. Aujourd’hui il revient à la mode !

J’enregistrai aussi mon tout premier morceau instrumental à Rome avec un ami batteur.
En 1983 je fondais Abraxas avec des étudiants universitaires. Genre de Fame revu et corrigé. Abraxas fut plus un projet de rigolades universitaires qu’une vraie comédie musicale. Nous préparions un spectacle de 10 minutes pour la fête de la musique à Lausanne et c’était comme si nous passions au Madison Square Garden !

Puis ce fut le début en 1984-1985 du groupe Al Morena formé de mes 3 cousines et de mon cousin, mélange de Matt Bianco et de rock. Je quittais Genève pour tenter ma chance à Paris, NRJ commençait sa carrière et le Midem de Cannes nous ouvrait ses portes.
Malheureusement les familles c’est sympa pour dîner et rigoler, moins pour faire de la musique. Les impératifs des uns et des autres bousculèrent la fin de vie du groupe et je revins alors à Genève.

Une fois de retour je rencontrais Yorgos Benardos, producteur et compositeur grec vivant à Genève, et je me mis à travailler des morceaux et les produire avec lui.
Ainsi je réalisai avec un pote Marc Schregle un titre barock- disco sympa avec des voix inspirées des chœurs grégoriens. Ensuite j’écrivis une chanson pour une amie qui la chanta pour son mariage (qui tient encore si si !!) puis 2 chansons pour ma cousine et enfin une chanson pour la naissance de ma fille Apolline puis une 2ème pour ma fille Nina mais qui n’a pas été enregistrée en studio.

J’écrivais aussi une chanson pour l’Eurovision interprétée par Anya, chanteuse d’origine tchèque qui avait fait carrière à Prague. Nous ne fumes pas sélectionnés…

Les années passèrent et la vie de famille puis les voyages m’empêchèrent de constituer un groupe.
Je rencontrais alors dans un restaurant Jennifer Lee Jansen et découvris chez elle une voix incroyable, proche de Whitney Houston. Je lui demandais de chanter avec moi et l’invitais ainsi à une soirée chez Bovet où je travaillais.
Sa prestation vocale fut couronnées de succès sur Summertime.
Nous décidâmes ensuite de travailler ensemble et créer un spectacle.
Mes nombreux voyages m’empêchèrent de mener ce projet jusqu’au bout, j’espère que nous arriverons à relancer ce projet.

En 2018 je décidai de me relancer dans la musique et je repris contact avec Jean Arab qui me présenta Jean Claude pour former un début de groupe.
En 2024 je rencontrai aussi Anne Laure chanteuse de talent puis nous formâmes ainsi un groupe : Back to Black

Aujourd’hui nous jouons dans divers endroits comme le Ragtime et on espère bientôt dans d’autres scènes à Genève et région.

Le piano reste donc un instrument passion et, avec ce nouveau groupe puis d’autres projets musicaux je compte bien jouer et partager la passion avec mes amis et le public pour toutes les musiques des années 30-40-50-60-70-80 que nous mettons au goût du jour.